[Test] Assassin's Creed 3

Ce n'est pas facile de survivre à Mass Gaming, même quand on est le chef ! Il y a tout d'abord Nirvana qui est tout le temps en train de plaindre, que de toute façon, le dernier bon jeu auquel il a joué, c'était Morrowind. Sipro qui rage contre chaque jeu qui lui passe sous la main ( tous, sans exception ), Greenstatik qui... Non, en fait, il ne dit rien Greenstatik, c'est un peu notre hamster à Mass Gaming, on l'entend quand il a faim et quand il tourne dans sa roue, y a Clemi qui a disparu et Vaga qui... Fais des études au Club Med ou à la fac, la définition n'est pas encore très claire. Donc, je dois survivre au milieu de cette bande de bras cassés qui me promettent des articles ( Nirvana, un homme plein de bonne volonté, qui m'avait promis une critique de "Il était une fois dans l'Ouest" lors de sa sortie ciné mais ça fait déjà depuis 1968 donc bon ) qui n'arrivent jamais.

Heureusement, il y a des moments de joie notamment lorsque j'arrive en ninja sur le groupe Skype et que je me contente de sortir un " AC III, c'est bien. " et les quelques mots gravés sur le papier 2.0 suffiront à les plonger dans un tourbillon de fureur, de haine et de rage sans précédent ! Même Call of duty ne déclenche pas ça ( sauf chez Sipro mais bon, rappelez-vous qu'il trouve que Dragon Age 2 est un bon jeu. Je crois qu'il a une sorte de syndrome de Stockholm. ) Et c'est donc du haut de mon trône de cuir et de latex que je regarde la plèbe se déchaîner, hurlant comme des ouvriers contre la fermeture de leur usine, mais après avoir posé les mots, il faut maintenant passer à l'acte avec le test de AC III, y mettre la note qui plongera la rédaction de Mass Gaming dans une ère de ténèbres et d'apocalypse.

Bon, l'intro, c'est fait et j'ai peut-être fait un petit peu trop de zèle, mais c'est pour vous aider à bien comprendre l'enjeu de ce test et du déferlement de violence qui m'attend, mais bref, parlons donc de nouvel épisode d’Assassin's Creed.

Tout d'abord, le changement d'époque est salutaire et UbiSoft nous place dans une époque très intéressante et riche : la révolution américaine. Pour la première fois dans la série, nous interprétons deux personnages dans le même contexte historique : Haytham et Connor Kenway, respectivement père et fils. On commence dans la peau de Haytham qui se rapproche d'un Altaïr au niveau de sa personnalité, pragmatique et assez froid, il est très intéressant dans son traitement et le peu de chemin que nous faisons dans sa peau est un véritable délice, notamment le tout début avec le théâtre où l'ambiance nous imprègne tout de suite grâce aux décors, aux costumes et aux musiques. Le travail fait de ce côté est impeccable et le restera tout au long de l'aventure.

L'histoire de Haytham prend fin avec un rebondissement plutôt intéressant et nous nous retrouvons dans la peau du jeune Connor dont la phase d'apprentissage sera, alléluia, moins longue que dans les précédents épisodes ! On endosse assez rapidement la tenue d'assassin et le personnage de Connor est agréable aussi bien dans son style que dans sa personnalité. Il prend le meilleur des anciens personnages tout en apportant sa propre pierre à l'édifice.

L'une des forces de cet opus vient de son scénario, mais c'est aussi, paradoxalement, une énorme faiblesse.

En force, il y a le contexte historique qui est très bien traité avec tous les moments clés qui sont bien retranscrits tout en reliant ça à Connor sans que cela n'ait l'air grotesque ou incohérent. Il y a aussi la quête de Connor et surtout le fait que tout est loin d'être manichéen, personne n'est vraiment gentil ou méchant et au final, Connor se fait manipuler des deux côtés. Les différents personnages rencontrés sont aussi intéressants avec de bonnes personnalités.

En faiblesse, il y a tout le côté Desmond ( j'y reviendrais), mais aussi le traitement de la relation père/fils qui contient quelques bons moments, mais aussi des passages un peu étranges ( notamment concernant la mort de la mère de Connor qui semble affecter Haytham mais qui reste ancré dans ses engagements même lorsqu'il connait le nom du responsable ) et des changements brusques de certains personnages ( Charles Lee qui semblait super gentil au début du jeu devient une véritable pourriture et aucune raison particulière n'est évoqué ). Il y a donc eu du travail, mais il y a un certain manque de maîtrise qui nous empêche, malheureusement, de ressentir une quelconque émotion envers cette histoire.

Le plus grand drame familial de toute l'histoire du jeu vidéo commence ici, enfin euh...

Donc côté histoire, on va dire que ça vaut au maximum 3 feuilles de chou ! L'une des bonnes choses du jeu est d'avoir repensé l'univers en offrant un monde semi-ouvert. En effet, avant, il y avait une série de séquence dans une ville avant de passer à une autre série de séquence dans une autre ville. Dans cet opus, il y a 2 villes ( Boston et New York ) relié par la Frontière qui est reliée au domaine de Davenport, les 3 zones sont séparées par un temps de chargement, mais elles sont librement explorable du début jusqu'à la fin du jeu, il y a seulement quelques zones inaccessibles dans les premières séquences. Les villes de Boston et New York sont très belles, mais l'architecture favorise un peu moins la grimpette que les villes des précédents jeux, mais heureusement, la Frontière sauve les meubles ! La zone est magnifique avec différentes atmosphères et c'est un endroit plaisant à explorer que ce soit au printemps ou en hiver ( oui, il y a des saisons, mais seulement lors de séquences spécifiques ). Cette zone sera l'occasion d'admirer la beauté des paysages offert grâce au moteur graphique.

La technique est d'ailleurs un gros point fort du jeu, les animations sont belles et fluides que ce soit dans le crapahutage ou l'animation des visages ou les combats, les effets sont très beaux, les détails sont nombreux. L'un des seuls défauts est le petit retard d'affichage sur certaines textures, mais rien de grave. Là où le jeu fait preuve de sa maestria visuelle, c'est lors des batailles navales, l'eau est magnifiquement faite et il n'y a qu'à voir cette scène de bataille dantesque sur une mer déchaînée pour finir d'être conquis.

Les batailles navales sont d'ailleurs une grosse nouveauté et elles sont vraiment réussi, bon, ne vous attendez pas à du Total War hein, c'est totalement arcade, mais totalement jouissif en plus d'être beau ! Petit bémol, un peu plus d'abordages auraient été sympathiques.

Niveau contenu, il y a de quoi faire ! Il y a tout d'abord votre domaine que vous devez gérer en aidant et en recrutant certaines personnes qui vous confieront des missions qui oscillent entre le sympathique et l’anecdotique. Les missions navales, les recherches de plumes, de pages d'almanach, les défis de voleurs/chasseurs/bagarreurs, les contrats d'assassinats, la gestion des assassins ( basé sur le même principe que le précédent opus sauf que vous ne perdez plus les territoires acquis et qu'il n'y a plus de phase de Tower Defense ), la recherche de la tenue secrète, les babioles à récupérer, les missions Libérations, la prise de fort, les courses et j'en oublie quelques-unes, mais les activités sont nombreuses, diverses et variées, si vous comptez faire le jeu à 100 %, vous allez y passer beaucoup de temps !

Parlons un peu des combats qui repose sur le même système que les précédents jeux, mais le tout est beaucoup plus dynamique, les ennemis vous attaquent en même temps, il y a souvent différents types d'ennemis et donc de nouvelles tactiques à employer ( enfin bon, il s'agit juste d'appuyer sur un autre bouton que celui de d'habitude, ce n’est pas la fête ) et les finish sont vraiment sympathiques.

Connor avant sa transformation en Hulk

Connor est une vraie fashion victim, il change de fringue pour faire le commandant !

Passons maintenant au défaut du jeu car il y en a ! Tout d'abord... Nous sommes face à un jeu d'infiltration où l'on ne peut pas se mettre accroupis, ce qui est quand même assez gênant. Ensuite, il y a toujours les trucs grotesques comme " Je me cache à côté de mec et hop, les gardes ils passent et ils ne me reconnaissent pas ", défaut inhérent à la série et qui ne disparaîtra sûrement jamais ou le fait de se cacher dans des buissons pas vraiment épais même si les développeurs ont de la bonne volonté et offre aussi quelques cachettes un peu plus logiques ( comme l'intérieur d'une maison ).

Les ballades à cheval, bonne initiative, mais... comment dire... Autant dans Red Dead Redemption, le cheval était un peu trop tout terrain autant là, il ne l'est pas assez, je me suis donc retrouvé de multiples fois bloqué au milieu de l'eau avec un putain de Findus qui refusait d'avancer !

Certains détails tout cons, mais qui laissent perplexe comme le fait que le changement de tenue n'affecte pas les cinématiques sauf à la fin, c'est un détail, mais c'est assez choquant tout de même.

They won't Findus here

Michaël Bay est passé par là, sacré Michaël...

L'intelligence artificielle est à la ramasse, l'exemple le plus beau est lors de la mission où il faut jeter des barils dans l'eau, la plupart des ennemis tombaient dans l'eau avant de réussir à atteindre le navire, un véritable moment tragi-comique.

Enfin, les passages avec Desmond finissent d'achever les mauvais côtés du jeu. Certes, nous avons cette fois le droit à des séances d'escalades et pas des puzzles chiants à mourir comme dans Revelations mais rien de bien palpitant, c'est de la ligne droite dans des décors pas très inspirés et autant l'histoire côté Connor est sympathique, autant celle côté Desmond continue de s'enfoncer dans la nullité qui se rapproche désormais plus du scénario de gros navet que de gentil nanard.

Les passages avec Desmond, c'est comme si vous retiriez les scènes d'actions de The Avengers, oui, vraiment

On a besoin de mes services là-bas...

Bonjour, Connor Kenway, relooker de l'extrême !

Votre braguette est ouverte !

Roooh mais c'est une manière de mettre une cravate ça ?

Toi là-bas ! C'est qui ton coiffeur ?! Viens là que je te fasse une petite coupe !

Oh, un petit peu de poudre sur les joues !

Et un rasage de près pour monsieur !

Au final, Assassin's Creed 3 n'est un super renouvellement de la franchise, mais c'est une bonne évolution qui montre que les développeurs sont un minimum à l'écoute des joueurs, il ne reste plus qu'à continuer dans cette voie en essayant de corriger les défauts restants et il faut vraiment faire quelque chose pour l'histoire, s'il vous plaît.

Les + :

- Une technique exemplaire !

- Un héros sympathique

- Un contexte historique intéressant et bien exploité

- Haytham Kenway

- Les finish

Les - :

- L'IA

- Les petitis détails crispants

- Desmond...

- Desmond...

- DESMOND :rage:

- Le scénario en dehors de l'Animus

16/20

 

 

 

 

 

Comments

[Kiwi_cosmique]

La franchise que je préfère clairement ! J'aime les univers libres, le fait de juste se balade, découvrir des petits trucs, ne pas juste enchaîner les éléments du scénario pour boucler l'histoire ! Bref, j'adhère et j'adore.
Maintenant j'ai trouvé le début de cet épisode long. Je veux dire au départ un enchaînement de petites missions, peu de liberté de mouvement, et ça pendant une bonne première heure de jeu dans mon souvenir. Avant de vraiment pouvoir se balader à sa guise et commencer à réaliser les missions dans l'ordre que l'on veut.
Ce qui me gêne ce sont aussi les temps de chargement qui coupent en pleine action, et d'un coup on reprend la main sur Connor à un endroit qui n'était aps forcément celui où il était avant la cinématique (je ne sais pas si je suis claire).
Dans tous les cas je suis d'accord, le nouvel environnement et la nouvelle époque a fait du bien, les nouveautés comme le côté naval, la nature aussi.
Côté Desmond... oui CHIANT !! Et pourtant je pense qu'il y aurait moyen d'en faire quelque chose... (bon, ok, je ne sais pas quoi !).
J'attends avec grande impatience le 4, qui pour le coup mettra à l'honneur le côté bataille navale un poil sous exploitée ici. Vivement octobre !
(mon avis sur mon blog :))